Le barème le plus élevé va s’appliquer aux pertes causées par tout grand prédateur, qu’il s’agisse du loup, de l’ours ou du lynx. Seront également indemnisés les animaux disparus et les pertes indirectes consécutives à l’attaque.
Le gouvernement fait un geste en direction des éleveurs victimes des grands prédateurs. Dans un communiqué commun, les ministères de la Transition agroécologique et de l’Agriculture ont annoncé le renforcement des indemnisations consécutives aux attaques de grands prédateurs, à savoir le loup, l’ours et le lynx. Le nouveau dispositif comporte un barème unique pour tous les dégâts quel que soit le prédateur (loup, ours, lynx). Ce barème unique sera fixé sur le plus élevé des trois anciens dispositifs d’indemnisation. Qui plus est, en plus des pertes directes, seront également indemnisés les animaux portés disparus ainsi que les pertes indirectes telles que les pertes de poids et les pertes de lactation liées au stress. L’indemnisation des dommages est confiée à l’Agence de Services et de Paiement (ASP).
Mesures de protection
« Ce nouveau dispositif s’inscrit dans le cadre juridique européen qui autorise le versement d’une indemnisation sous réserve de la mise en place de mesures préalables de protection des troupeaux », précise le communiqué. Ainsi, dans les territoires où la prédation du loup ou de l’ours est constatée depuis 2 ans au moins, les éleveurs devront avoir installé des moyens de protection (clôtures, chien de protection ou présence d’un berger) pour pouvoir être indemnisés au-delà de la troisième attaque sur les troupeaux d’ovins et de caprins au cours d’une année, sauf si le troupeau a été reconnu comme non protégeable. Avec ce dispositif, le gouvernement « entend assurer la viabilité des populations de grands carnivores tout en protégeant les troupeaux et en soutenant les éleveurs ».